"Si l'on prend l'exemple de l'Allemagne, un événement intéressant permet de tirer des conclusions des conséquences de ce type de mesures. Entre 2003-2005, les réformes Hartz ont touché le pays. Il s'agissait d'une série de mesures pour lutter contre "le chômage volontaire" et améliorer le retour en activité de certains citoyens. Bref, une série de mesures donc, avec notamment un durcissement des revenus et la durée des allocations. Résultat ? Alors effectivement, un recul du chômage a été vu sur le long terme : de 12 % en 2005 à 7 % en 2010, puis à 3 % en 2019, et actuellement 3,5 %. Même si on ne peut même pas affirmer de manière certaine que c'est lié.
Mais… le constat le plus frappant : le taux de pauvreté a augmenté de 12,2 % en 2005 à 15,2 % en 2007, malgré une croissance économique soutenue. Et oui, notamment car on assiste à une prolifération des emplois précaires. Les "mini-jobs" et les emplois à bas salaire sont arrivés en force. "La hausse est particulièrement marquée pour les personnes en emploi et plus encore pour celles au chômage. Ceci reflète au moins en partie des effets de structure : les réformes Hartz ont remis en emploi des personnes sur des contrats temporaires ou à temps partiel, ne leur permettant pas de dépasser le seuil de pauvreté", explique un rapport au gouvernement français en 2013.
Un constat qui inquiète, surtout si cela devient le cas dans notre pays. Et une logique qui interroge profondément : veut-on vraiment d'une société où l'on travaille plus… mais pour rester pauvre ?"
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