" A l' époque de Manet, la France est dotée d' un art d'état; il y a les

salons, il y a l'institut, il y a les musées il y a donc

tout un système bureaucratique pourrait-on dire de gestion des goûtsdu public... on offre au public des oeuvres sélectionnées dans des conditions telles qu' il est entendu que les oeuvres exposées méritent de l'être, que celles qui ne le sont pas ne le méritent pas... Qu' il y a donc de l'art vrai et de l' art non vrai. Chose que continuent à faire les musées:  qu'est ce qu'une oeuvre là sinon une oeuvre qui est consacrée par le fait qu' elle est exposée dans un musée ... donc il y a une intervention de l'état dans l'ordre de l'esthétique et l'état

intervient comme une instance de catégorisation et de classement, une institution planificatrice (...)  

Dans le champ de la haute couture vous avez des révolutionnaires comme Courrège et vous avez des arrangeurs comme Saint-Laurent;  tous les intelligents qui en général viennent après, comprennent ce qui s'est passé et ça va faire une version soft de la révolution ( ...)