vendredi 16 mai 2025

 Dans l’entre-deux-guerres, l’industrie du cinéma français a besoin de vedettes pour relancer sa production. Quels sont les mécanismes qui permettent la fabrication des vedettes du grand écran ?

Avec
  • Anne Blégerhistorienne française
  • Myriam Juanhistorienne française

Ivan Mosjoukine, Mary Pickford, et pourquoi pas Musidora, sont des vedettes un tantinet oubliées. Pourtant, aux côtés de Chaplin, Buster Keaton, ou Max Linder, leur succès au temps du cinéma muet nous laisse sans voix. Et puis la parole fut ! Annabella, Danielle Darrieux, Michèle Morgan, Gaby Morlay, Marie Bell, Fernandel, Jean Gabin, Raimu : place aux vedettes de l'entre-deux-guerres !

Des vedettes pour relancer le cinéma français

Au sortir de la Première Guerre mondiale, l’industrie du cinéma français est en déclin. Alors que la France était le premier exportateur mondial de films, portée par des acteurs et actrices au rayonnement international, comme Musidora ou Max Linder, elle est dépassée par l’industrie du cinéma états-unien et allemand. Hollywood s’impose. Les raisons de son succès ? La bourgade proche de Los Angeles mise tout sur les stars et met en place un dispositif pour les fabriquer : le star-system. L'historienne du cinéma Myriam Juan décrit comment les studios hollywoodiens repèrent, mettent sous contrat, et façonnent leurs stars, comme Greta Garbo et Marlène Dietrich, deux actrices européennes qui arrivent à Hollywood en 1925 et 1930 : "Elles subissent des cures d'amaigrissement, on leur retire des dents pour creuser le[ur] visage, on redessine la ligne de leurs sourcils, on cherche [leur] coiffure et leur style. [...] On les fait travailler leur démarche, on leur apprend à danser. Avec l'arrivée du parlant, on leur fait travailler leur diction. On les prend en main et on invente la vie qu'elles vont raconter pour faire rêver les spectateurs et les spectatrices."   Fr_Culture.

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