dimanche 31 mars 2013

" Comment la fiction nous dit-elle le réel?"(1)



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Comme l'écrit Eric Hobsbawm (L'Age des extrêmes, Ed. Monde diplo/ Complexe, Bxl,1999), "(...) Pourquoi de brillants créateurs (...) notoirement non analytique, réussissent-ils parfois ( souvent???) mieux à anticiper la forme des choses à venir que les professionnels de la prédiction? C'est l'une des questions les plus obscures de l'histoire et (...) l'une des plus centrales."(AE, p239)

Très modestement, mais poussé dans le dos par la proximité de la pension ( "Faut tout sortir!!"), de qques dizaines d'années de "pratique" sur le "terrain" scolaire, face (!?) à des milliers d'Es, je me dis que je peux "oser" tenter de formuler qqs élts de réponse à ces "obscures" mais si stimulantes questions, que l'on peut réduire à une seule : comment l'art rend-il compte du monde, et plus spécifiquement :

" Comment la fiction nous dit-elle le réel?"

Pour commenter les rapports entre fiction et réel, il me semble indispensable d'introduire un "moyen terme", le concept de VERITE...

"Tout se passe comme si..." on ne pouvait accéder directement au réel, qu'on ne pouvait en traiter qu' à travers des intermédiaires, des modules de perception, dont  la PENSEE et, d'un même coup, souhaité ou non, le LANGAGE...

Ne voulant noircir  des pages sur les rapports pensée/ langage ( ce sera pour une autre vie), nous postulerons un "TRIANGLE HERMENEUTIQUE" Fiction - réel - vérité, et en déduirons la problématique "Comment la fiction formule-t-elle une/des vérité(s)  sur le monde" , and so, we go...


"Comment la fiction formule-t-elle une/des vérité(s)  sur le monde?"

Dans un de ces moments de "délire intuitif" dont je suis coutumier sur le coup de minuit, j'ai pu noter que:

"" Art et fiction étaient ts 2  "éléments de la réalité" ( je peux acheter une oeuvre d'art -format timbre-poste en ce qui me concerne; je peux de même acheter - ne mégotons pas pour qqs milliers d'euros!- le "story board" d'un Lang, des bouts de décor du "Quai des Brumes"...);

""  dès lors, Art et Fiction constituaient / transportaient / REPRESENTAIENT  des "formes" de vérité, infiniment partielles et partiales, mais hautement "vraisemblables" , soit  avec un fort taux d' adéquation avec certains éléments de réalité, constituant donc des simulacres soc acceptables de ces élts...
Ainsi, j'identifie aisément un laboureur, qque fort richement vêtu, ds "La chute d'Icare" de Breughel ( moins facilement des prostituées ds "Les demoiselles d'Avignon"!); il me semble reconnaître une scène de Ducasse ds le "Germinal" de Zola, ...

"" si je reprends le triangle philosophique CONCEPT- PERCEPT- AFFECT , rendu célèbre par au moins Deleuze, je peux établir les équivalences :

* vérité = concept
* représentation / simulacre = percept
* socialement admissible = affect

L' ensemble étant "interprétable" en tant qu' éléments de REALITE jugés "plaisants" ou "déplaisants", "bien vus" ou "loupés", "crédibles" ou "non-crédibles", sublimes ou ridicules, en zo voort...

NB: pour sortir du schéma "stimulus-réponse" svt décrit comme seule formulation "efficace" de la réalité et des réactions qu'elle suscite, ns rappellerons que toute perception est loin d'être "biologiquement automatique" : distrait, je peux ne pas m'apercevoir de suite que le feu vient de passer au vert; seuls les coups de klaxon , me surprenant, me feront avancer... De plus, je n'aurai guère la tête à couvrir les klaxonneurs d'insultes, plutôt penaud de ma distraction...
Dès lors, aucun aspect de la réalité n'échappe, en tout ou en partie, à la socialisation ( voire la "culturisation"), donc à une approche historique, donc à une fictionnalisation ( la "Mise en intrigue" chère à Ricoeur et moi-même), au moins sous forme dégradée de "storytelling"...



A suivre....
















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