samedi 5 avril 2025

Au-delà de la reconnaissance des éléments d’ analyse définis  par la narratologie, interpréter un txt narratif (…………………………………….), c’est le lire en tentant de « tenir compte »/ intégrer les « aspects suivants :



* 3 niveaux de « mimésis » :
•    la représentation du réel par l’ auteur lors de l’ écriture ;
•    la représentation du réel par le lecteur lors de la lecture ;
•    la représentation du réel que le texte déploie  (comme un éventail qui s’ouvre) parfois/ souvent au-delà de « l’intention » de Or, au-delà de la reconnaissance des éléments d’ analyse définis  par la narratologie, Interpréter un txt narratif (…………………………………….), c’est le lire en tentant de « tenir compte »/ intégrer les « aspects suivants :


* 3 niveaux de « mimésis » :
•    la représentation du réel par l’ auteur lors de l’ écriture ;
•    la représentation du réel par le lecteur lors de la lecture ;
•    la représentation du réel que le texte déploie  (comme un éventail qui s’ouvre) parfois/ souvent au-delà de « l’intention » de l’auteur…


* les « voix (°) » qui composent le txt ( stt le txt narratif ) : les croyances de l’auteur, les «codes culturels » utilisables – et fréquentables- à son époque, la trace des txts/récits qu’il a lui-même lus, …

* les codes narratifs, svt liés au mode de diffusion ( feuilleton, BD, …) et/ou au genre ( policier, SF, fant ,…), sans négliger le mélange des genres ( Western/polar, peplum/SF,…) ;

* les modalités stylistiques :
•    respect ( variable, vol ou invol) des règles grammaticales, orth,…
•    mise en œuvre, consciente ou non , des contraintes sociales, locales,…pesant sur l’emploi du voc ;
•    usage plus ou moins conscient de ctaines figures de style ou « licences » litt…

Toute lecture implique donc des démarches mentales aussi variées qu’idéalement simultanées ; l’acquisition de ces démarches passe par une pratique fréquente ( « C’est en lisant qu’on devient liseron ») mais aussi variée : plus on lira des txts narratifs d’époques, de genres et de styles différents, mieux on parviendra à dénouer le jeu des intrigues mais aussi à percevoir les représentation du monde véhiculées, de façon manifeste et/ou implicite, par ces (ou de nouveaux )  txts …

(°) Peut-être serait-il plus adéquat de parler de pistes, comme pour l’enregistrement
d’ une bande magnétique…

Questions annexes :

* Et le *réalisme* ?
Parlons  « litt. et réalisme ». Au moins 2 grands courants: l' influence du milieu vs le psychologisme... Dans le polar, Mc Coy vs Simenon...
Un ( parmi tant d'autres!) apports de Manchette, c'est d' insérer les "sentiments" dans leur contexte comportemental, lui-même "recadré" , parfois par de véritables notes historico-politiques, ds le contexte social,...
On n'est pas loin de la "mise en récit" de la théorie des champs chère à Bourdieu : le souci de la dimension "comportementale" des personnages, renforcée par les célèbres hésitations du narrateur quant à leur " état d'âme", montre à quel point les personnages sont les jouets de leur "milieu", avec de spectaculaires sursauts émotionnels quand leur vie même est en jeu. Là ressort le "naturel/ instinct", dans des comportements inattendus, qui font les délices du lecteur : l' imprévisibilité dans le behaviorime : "chapeau, l'artiste"...





* Réalisme, toujours...
Bcp l'ont dit, le "réalisme" est aussi un "effet" littéraire...
Il demeure que un auteur, consciemment ou non, fait tjrs passer des petits bouts ( fragments ou déchets...) de sa perception du réel, de son vécu ou de ses  "croyances", opinions, représentations,...
Manchette en était sans doute conscient, jusqu' à l'obsession...Cet enjeu était sans doute moins problématique au XIXe ( Zola, Balzac...), même si Maupassant et Flaubert se sont méchamment interrogé sur la question...
Les auteurs de  "romans noirs" U.S. avaient svt une approche plus "immédiate" de la question ( Steinbeck, Hammet, Wolfe,...). D'autres semblent plus se "creuser" à ce sujet : Westlake, Block, Price, Dos Passos,...
Côté français, au-delà de la consternante (im)posture ironique "post-moderne", le rapport au réel est sûrement travaillé chez François Bon et qques autres, on y reviendra...



* Il n’est pas trop tard…

dogmes ont pesé de tout leur poids sur la théorie du texte :
a/ la linguistique ( le texte comme discours, lui même enjeu de la ô combien dévastatrice théorie de la communication) et
b / le texte comme phénomène rhétorique ( vecteurs de tropes en stock)…Les 2 « réunifiés » au forceps par le structuralisme dominant des années ’60 : en caricaturant, l’œuvre se suffit à elle-même et recèle en son sein ( dans les relations entre ses éléments) toutes les clefs de sa signification…

théories du texte ont payé cher ce double dogmatisme :
a)  l’ herméneutique ( Ricoeur et alii, le txt comme « univers » susceptible d’ interprétation) et
b)    la sémiologie ( Eco et le principe de l’œuvre ouverte … sur autre chose qu’elle , not. ! )
Traits communs entre ces 2 approches, qui se sont hélas ! svt mutuellement ignorées  : le texte comme construction d’ un monde verbal « représentant » certains aspects du monde « réel », inscrits ds l’espace et le temps,  « exigeant » une participation active du lecteur, stt lorsque celui-ci n’est PAS contemporain de l’œuvre…

Ajoutons 2 autres démarches largement négligées :
c)    l’approche philosophique, relancée par Deleuze et la notion de personnage/ « percept », mais aussi
d) l’approche sociologique et la théorie du « champ » (re)développée par Bourdieu, qui réaffirme à quel point auteur, œuvre et lecteur sont tributaires de leurs positions sociales et de la mise en texte ( « intertexte » ?) des REPRESENTATIONS , dominantes ou dominées, de leur(s) époque(s)…
Ainsi, des outils professionnels se sont succédés, qui ont surtout mis en évidence la structure, le langage,  la narratologie, une nouvelle rhétorique, les compétences…à prpos des textes…

D’ autre part, ds le domaine de l’étude du cinéma, depuis ( au moins) Serge Daney, s’est imposée l’ image du « passeur »…

Je voudrais ici plaider pour une autre dimension du « fait littéraire » : sa dimension/ son fonctionnement ANTHROPOLOGIQUE…
Il n’est pas innocent de réaffirmer, en reprenant certains mots de Genette (Figures II…2 !!!), que la littérature, c’est une affaire ( c’est avoir à faire) de textes, et que « toute étude des gdes formes {«  littéraires » stt} devrait  tenir compte de cette donnée : décider  de considérer toute œuvre ou toute partie d’œuvre litt. d’abord comme  un tissu de figures où le temps  de l’écrivain écrivant et celui du lecteur lisant se nouent et se retordent dans le milieu paradoxal de la page et du volume. Il nous faut par conséquent définir un nouvel espace où ces 2 phénomènes pourraient être compris comme réciproques et simultanés. Le texte ( continue G.) c’est cet anneau de Möbius . Le critique { le prof ?} aussi doit entrer ds le jeu  de cet étrange circuit réversible, et devenir ainsi, comme le dit Proust,  le propre lecteur de soi-même »….( Genette, Fig 2, p 17 et sq…)

Dès lors, il semble urgent de se reconcentrer :
- sur les formes de l’expression mais aussi les formes du contenu …
- sur le sentiment que « le langage { la litt } ne peut « exprimer » le réel ( ???) q u’en « l’ articulant »…et les conséquences de cette conviction…
- sur les outils de l’ herméneutique, de l’ anthropologie culturelle, … à réinjecter dans les pratiques pédag. du cours de FR. ;..

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