Fondamentalement, il me semble que les limites d'un Michel Onfray tiennent not. au caractère réducteur de la finalité de l'action: le plaisir... L' hédonisme, en ce sens, est aussi faiblard (castrateur?) que "l'inconscient" freudien, la "libido"...
Si l'on veut approcher LES raisons d'agir d'un Manchette, Gary, Rilke, Kafka, Block, Scorsese, Cimino, Tintoret, Caravage, Pasolini ou d'une Hanna Arendt; ...et, bien sûr, de leurs personnages/ créatures/pensées, il faut davantage se tourner vers la démarche d'un Paul Ricoeur, bien plus proche de Bourdieu que Michel Onfray...
Ds "Du texte à l'action", les raisons d'agir relèvent davantage d'un "habitus", d'un noeud de dispositions si intégrées, tant mêlées que seule, pt être, la formulation par le langage, justifications ou apories, pseudo "devoirs" ou récit "causal", permet de leur donner "voix aux/en chapitres"...
Ceci me paraît tout aussi vrai de l'action "politique" d'un Victor Serge, Jules Vallès, et d'une bonne part de l'anarcho-syndicalisme; loin de partir du ciel et de ses pseudos-promesses, les raisons d'agir sont inscrites toutes entières ds le REEL, aussi effarant et indomptable puisse-t-il paraître"...
Il y a donc "a price to pay", englué dans le quotidien, que seul, semble-t-il "le travail de pensée" peut "alimenter"...
Idem aussi pour Thiéfaine, Manset, François Béranger, Robert Johnson ou Les Stranglers période I ...
vendredi 29 juin 2012
jeudi 28 juin 2012
Que dire? A qui?
Manif pour les « sans-papier »… Nous n’y étions pas… on aurait dû… Où
avons-nous mis nos papiers ? Qu’en avons-ns fait ? En avons-ns même
reçu ? C’est pas malin de se retrouver sans papiers…
Ca pourrait partir en vrille…
« Two Jakes »… A Deadwood, peu de place pour le sentimentalisme… Les pieds ds la boue, le pull détrempé, le futal rincé, le tif dégoulinant , tu entres ds la classe, sur scène, ds l’arène… Bien sûr que tu vas « travailler » avec eux…Sûr que tu vas leur en apprendre… Ils vont aussi t’en apprendre, et t’en faire voir…Mais tu en as déjà tant vu… Qu’est-ce qui pourrait encore te surprendre ? Vieux blasé, vieux con…
Et puis , tantôt, « Mélancholia » du père Hugo … « Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? » Tu veilles à « retenir » le pathos, faut pas qu’un ado ricane… Mais ce sont les adultes qui ricanent… Les "élèfs' , ils sont déjà aux côtés de la "gosse de huit ans qui chemine toute seule", ils voient déjà la gueule ouverte du monstre « qui mâche, dans l’ombre »… Ils voient déjà « Apollon en bossu, Voltaire en crétin »… Tu t’accroches à ta feuille, vieux con, pour pas que ta voix déraille… Eviter la surcouche, murmurer le « travail qui enrichit en créant la misère » et terminer : "Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !"
C’ est bête, tu sens l’hypoglycémie qui te tourne autour, vieille hyène familière tjrs à 2 doigts de prendre le dessus… Mais c’est déjà reparti : les vers, les rimes ( « plates, M’sieu… » « Suivies, plutôt… » Et la métaphore ( « la meule, M’ sieu , c’est ce qui les écrase… »). Et
le noir où rôde le monstre , et la lassitude : « Faire éternellement le même mouvement »… Et les oxymores qui colorent le texte : « Apollon en bossu » ! ? Tant d’images qui soutiennent les idées…
200 millions de gosses exploités, enfants-outils, enfants-soldats, enfants violés… Hugo leur a fait entrevoir cette horreur sans les assommer… Et toi, tu leur a passé le témoin…
« Demain, dès l’aube… »
Et me voici captivé par Benjamin et Deleuze, Ricoeur et Roszak…
Car cmt interpréter ce sentiment quasi permanent aujourd’hui d’être ds la peau d’un juif ds l’Allemagne des années ’20, d’être à ce point en concordance avec celui qui intervient ds un « milieu » où, au fond, il n’a rien à dire, du moins en regard des INJONCTIONS qui émanent de ce milieu, à travers not . la pitoyable COMEDIE de ceux/celles qui FEIGNENT de suivre les règles d’un JEU auquel ils ne comprennent plus rien depuis lgtps, ceux qui affectent de transmettre les bribes/la lettre d’un savoir désincarné, de l’adéquation duquel ils doutent, du moins de sa PERTINENCE ds le monde EN DEVENIR, devenir qui leur échappe de plus en plus… Pire encore, qui échappe aussi à leurs propres enfants, ceux dt ils s’étaient promis de leur assurer un SORT MEILLEUR, un sort moins tributaire des (mvais) COUPS DU SORT, un sort plus digne de confiance, un devenir PROSPERE…
Or le monde non pas court mais coule vers davantage de chaos, de douleurs, de joies mesquines plus chèrement payées que par le passé, prtt bien EPOUVANTABLE, comme l’assuraient encore ses derniers témoins…
On pourrait donc relire avec profit qques pages de LOVECRAFT, ce gd « agité du bocal », Prince déchu des cîmes de la litt, condamné aux limbes de la litt de « gare », des « Pulps », moins par décision d’éditeurs malveillants que par sa propre hantise de l’erreur, de l’ INTERPRETATION erronée des SIGNES de l’HORREUR qui sourd au ras des portes du monde CONNU…
Relire aussi « Au cœur des ténèbres », cité bien sûr par Coppola ds « Apocalypse Now » mais aussi par Lynch ou par Mallick...
Relire bien entendu Manchette, « N’Gustro », « Nada », « O dingos, ô chateaux » ou « Le petit bleu…
Relire Cruz Smith ( Red Square)…
Revoir ds la foulée « Deadwood » ou « Rescue me », …
Réécouter Otis Redding, Joe Tex, Dylan ou …
Mais bien entendu, terminer chaque séance d’apitoiement en sifflotant « Fortunate son » du Creedence…
Ca pourrait partir en vrille…
« Two Jakes »… A Deadwood, peu de place pour le sentimentalisme… Les pieds ds la boue, le pull détrempé, le futal rincé, le tif dégoulinant , tu entres ds la classe, sur scène, ds l’arène… Bien sûr que tu vas « travailler » avec eux…Sûr que tu vas leur en apprendre… Ils vont aussi t’en apprendre, et t’en faire voir…Mais tu en as déjà tant vu… Qu’est-ce qui pourrait encore te surprendre ? Vieux blasé, vieux con…
Et puis , tantôt, « Mélancholia » du père Hugo … « Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? » Tu veilles à « retenir » le pathos, faut pas qu’un ado ricane… Mais ce sont les adultes qui ricanent… Les "élèfs' , ils sont déjà aux côtés de la "gosse de huit ans qui chemine toute seule", ils voient déjà la gueule ouverte du monstre « qui mâche, dans l’ombre »… Ils voient déjà « Apollon en bossu, Voltaire en crétin »… Tu t’accroches à ta feuille, vieux con, pour pas que ta voix déraille… Eviter la surcouche, murmurer le « travail qui enrichit en créant la misère » et terminer : "Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !"
C’ est bête, tu sens l’hypoglycémie qui te tourne autour, vieille hyène familière tjrs à 2 doigts de prendre le dessus… Mais c’est déjà reparti : les vers, les rimes ( « plates, M’sieu… » « Suivies, plutôt… » Et la métaphore ( « la meule, M’ sieu , c’est ce qui les écrase… »). Et
le noir où rôde le monstre , et la lassitude : « Faire éternellement le même mouvement »… Et les oxymores qui colorent le texte : « Apollon en bossu » ! ? Tant d’images qui soutiennent les idées…
200 millions de gosses exploités, enfants-outils, enfants-soldats, enfants violés… Hugo leur a fait entrevoir cette horreur sans les assommer… Et toi, tu leur a passé le témoin…
« Demain, dès l’aube… »
Et me voici captivé par Benjamin et Deleuze, Ricoeur et Roszak…
Car cmt interpréter ce sentiment quasi permanent aujourd’hui d’être ds la peau d’un juif ds l’Allemagne des années ’20, d’être à ce point en concordance avec celui qui intervient ds un « milieu » où, au fond, il n’a rien à dire, du moins en regard des INJONCTIONS qui émanent de ce milieu, à travers not . la pitoyable COMEDIE de ceux/celles qui FEIGNENT de suivre les règles d’un JEU auquel ils ne comprennent plus rien depuis lgtps, ceux qui affectent de transmettre les bribes/la lettre d’un savoir désincarné, de l’adéquation duquel ils doutent, du moins de sa PERTINENCE ds le monde EN DEVENIR, devenir qui leur échappe de plus en plus… Pire encore, qui échappe aussi à leurs propres enfants, ceux dt ils s’étaient promis de leur assurer un SORT MEILLEUR, un sort moins tributaire des (mvais) COUPS DU SORT, un sort plus digne de confiance, un devenir PROSPERE…
Or le monde non pas court mais coule vers davantage de chaos, de douleurs, de joies mesquines plus chèrement payées que par le passé, prtt bien EPOUVANTABLE, comme l’assuraient encore ses derniers témoins…
On pourrait donc relire avec profit qques pages de LOVECRAFT, ce gd « agité du bocal », Prince déchu des cîmes de la litt, condamné aux limbes de la litt de « gare », des « Pulps », moins par décision d’éditeurs malveillants que par sa propre hantise de l’erreur, de l’ INTERPRETATION erronée des SIGNES de l’HORREUR qui sourd au ras des portes du monde CONNU…
Relire aussi « Au cœur des ténèbres », cité bien sûr par Coppola ds « Apocalypse Now » mais aussi par Lynch ou par Mallick...
Relire bien entendu Manchette, « N’Gustro », « Nada », « O dingos, ô chateaux » ou « Le petit bleu…
Relire Cruz Smith ( Red Square)…
Revoir ds la foulée « Deadwood » ou « Rescue me », …
Réécouter Otis Redding, Joe Tex, Dylan ou …
Mais bien entendu, terminer chaque séance d’apitoiement en sifflotant « Fortunate son » du Creedence…
jeudi 21 juin 2012
Un peu de BD...
* La Légende du Changeling est une série de bande dessinée franco-belge en cinq tomes créée par Pierre Dubois (scénario), Xavier Fourquemin (dessin) et Scarlett Smulkowski (couleurs), éditée en album entre juin 2008 et mars 2012 par Le Lombard, avec un tome par an.
Elle raconte l'histoire de Scrubby, un enfant des fées échangé à la naissance contre un bébé humain, en pleine époque victorienne dans l'Angleterre du XIXe siècle. Doué de la capacité de voir le petit peuple, Scrubby quitte la région sauvage du Dartmoor où il a toujours vécu quand sa famille adoptive part chercher du travail à Londres. Il passe dès lors par différentes épreuves, incluant la perte de son père et de sa mère, un rude emploi d'enfant mineur, la lutte contre Jack Talons-à-Ressort et une secte satanique, avant la révélation de ses origines et de son rôle.
Pierre Dubois est" elfologue" et conteur; il a créé un scénario initiatique doublé d'une profonde critique sociale sur l'époque de la révolution industrielle en Angleterre (Londres essent.), où extrême richesse côtoie extrême pauvreté.
Le dessin de Xavier Fourquemin, au trait fin et expressif, et les couleurs de Scarlett Smulkowski s'adaptent au style "historico-fantastico-féerique" de l'ensemble.
* Dans le folklore européen, un changelin ou changeon (en anglais changeling) est un leurre laissé par les fées à la place d'un nouveau-né humain qu'elles enlèvent.
On trouve l'évocation des changelings essentiellement dans les folklore irlandais, écossais et scandinave. Les motivations présidant à l'enlèvement des enfants humains sont variables, selon les sources. Il peut s'agir :
de la fascination des fées pour les bébés humains (dans le cas où les fées ne peuvent se reproduire entre elles);
du paiement d'une dette contractée par les parents ;
de simple malice de la part des fées.
Le changeling en lui-même peut être de différentes natures, qui varient au fil des contes. Il peut s'agir :
d'un enfant fée (dans le cas où le folklore admet la reproduction des fées) ;
d'une fée « âgée » ;
d'un simple bout de bois dont on a dissimulé la nature par le biais de magie féerique.
Les parents dont l'enfant était ainsi victime de substitution pouvaient reconnaître le changeling suivant différentes méthodes. Une coutume irlandaise veut par exemple qu'on puisse pousser un changeling à se dévoiler en piquant sa curiosité (par exemple, en faisant bouillir des coquilles d'œufs et ce dernier, tout étonné, écrira son âge et son origine). Dans certains villages anglais, les changelings étaient également réputés « brûler » comme du bois si on les mettait au feu — ce qui a conduit à des massacres d'enfants, probablement non désirés ou frappés de diverses tares physiques, sous le prétexte qu'ils auraient été des changelings et non des enfants humains.
Cette histoire folklorique est une incitation pour les mères, à toujours surveiller leur nouveau-né.
La fin du tome I évoque le massacre du Bloody Sunday (1887):
"Bloody Sunday" est le nom donnée à la dispersion violente par la police montée d'une manifestation pacifique d'ouvriers qui réclamaient une amélioration de leurs conditions de vie et qui protestaient contre la politique en Irlande, à Londres, sur Trafalgar Square le dimanche 13 novembre 1887. La manifestation était organisée par la Social Democratic Federation et l'Irish National League.
Causes
Après la défaite électorale de Gladstone en 1885, principalement due à sa politique irlandaise, le gouvernement tory fit voter divers Coercion Acts pour tenter de maintenir l'ordre en Irlande. Protester contre ces Coercion Acts, ainsi que contre la politique irlandaise en général du gouvernement Salisbury était un des objectifs de la manifestation du 13 novembre.
La crise économique qui avait commencé en 1873 faisait sentir ses effets, partout dans le Royaume-Uni et pas seulement en Irlande. Le chômage causa disettes, émigration et exode rural. Les manifestations ouvrières se multipliaient. Elles partaient souvent de l'East End ouvrier pour rejoindre Trafalgar Square, frontière symbolique avec le West End bourgeois. Les mouvements socialistes de la Social Democratic Federation d'Henry Hyndman ou de la Fabian Society, mais aussi les radicaux ou les libres-penseurs de la National Secular Society accompagnaient ces manifestations afin de diffuser leurs idées.
Agitation croissante
L'agitation sociale se faisait de plus en plus forte au Royaume-Uni en 1887, aussi bien à propos de la condition ouvrière que sur la question irlandaise. À partir du mois de janvier 1887, W. T. Stead publia dans la Pall Mall Gazette une série d'articles intitulée « Que faudrait-il faire en Irlande ? » où il suggérait le Home Rule.
Des meetings quotidiens défendant la liberté de parole et réclamant une amélioration de la condition ouvrière se déroulaient sur Trafalgar Square, lieu de manifestation populaire symbolique car à la frontière sociale entre l’East End et le West End de Londres. La Pall Mall Gazette de W. T. Stead se faisait régulièrement l'écho de ces meetings ainsi que de ce que le journal qualifiait de « violences policières ». L'affluence finit par bloquer une grande partie de la place. Le 8 novembre, celle-ci fut interdite au public par le chef de la police de Londres, Charles Warren. Les leaders socialistes et radicaux appelèrent malgré tout à un grand rassemblement pour le dimanche suivant, principalement pour protester contre les conditions d'incarcération de William O'Brien ainsi que contre l'exécution des anarchistes accusés du massacre de Haymarket Square à Chicago. Stead, dans ses colonnes appela à une participation massive, pour relever le défi lancé par Warren.
Le 13 novembre
Le dimanche 13 novembre 1887, plusieurs cortèges se dirigèrent vers Trafalgar Square depuis diverses directions. Sur Shaftesbury Avenue, la police chargea en distribuant des coups de matraques. Sur Trafalgar Square, les manifestants étaient encerclés par les forces de police. La dispersion violente de ce rassemblement pacifique par la police montée est depuis connue sous le nom de « Bloody Sunday ». Elle fit deux morts et cent-cinquante blessés. Il y eut aussi trois-cents arrestations... La police ne tenait pas à ce qu'une grande manifestation se déroulât. Elle avait essayé les fois précédentes de détourner les flots de manifestants, sans grand succès. Il devenait évident qu'elle agirait de façon plus forte voire attaquerait. Charles Bradlaugh de la National Secular Society conseilla à ses membres de ne pas venir ce jour-là. Mais, les autres groupes politiques furent présents. Autour de 10 000 personnes s'approchèrent, venant de diverses directions de Trafalgar Square. À leur tête, se trouvaient de grandes figures politiques de gauche comme Elizabeth Reynolds, John Burns, Annie Besant and Robert Cunninghame-Graham, George Bernard Shaw ou William Morris.
Ils étaient attendus par 2 000 policiers et 400 soldats qui chargèrent sur les hommes, femmes et enfants, faisant au moins trois morts et plus de 200 blessés (de nombreuses personnes ne se firent pas « officiellement » soigner dans les hôpitaux pour éviter d'être arrêtés). Les policiers et soldats avaient reçu l'ordre de ne pas tirer et de ne pas faire usage de leur sabre et baïonnette. Ils se contentèrent de leur matraque, d'où le bilan relativement bas. Burns et Cunninghame-Graham furent arrêtés (ils furent ensuite condamnés à six mois de prison). Annie Besant qui avait pourtant fait un discours et demandé à être arrêtée ne le fut pas.
Et merci à Wikipédia...!
* La Légende du Changeling est une série de bande dessinée franco-belge en cinq tomes créée par Pierre Dubois (scénario), Xavier Fourquemin (dessin) et Scarlett Smulkowski (couleurs), éditée en album entre juin 2008 et mars 2012 par Le Lombard, avec un tome par an.
Elle raconte l'histoire de Scrubby, un enfant des fées échangé à la naissance contre un bébé humain, en pleine époque victorienne dans l'Angleterre du XIXe siècle. Doué de la capacité de voir le petit peuple, Scrubby quitte la région sauvage du Dartmoor où il a toujours vécu quand sa famille adoptive part chercher du travail à Londres. Il passe dès lors par différentes épreuves, incluant la perte de son père et de sa mère, un rude emploi d'enfant mineur, la lutte contre Jack Talons-à-Ressort et une secte satanique, avant la révélation de ses origines et de son rôle.
Pierre Dubois est" elfologue" et conteur; il a créé un scénario initiatique doublé d'une profonde critique sociale sur l'époque de la révolution industrielle en Angleterre (Londres essent.), où extrême richesse côtoie extrême pauvreté.
Le dessin de Xavier Fourquemin, au trait fin et expressif, et les couleurs de Scarlett Smulkowski s'adaptent au style "historico-fantastico-féerique" de l'ensemble.
* Dans le folklore européen, un changelin ou changeon (en anglais changeling) est un leurre laissé par les fées à la place d'un nouveau-né humain qu'elles enlèvent.
On trouve l'évocation des changelings essentiellement dans les folklore irlandais, écossais et scandinave. Les motivations présidant à l'enlèvement des enfants humains sont variables, selon les sources. Il peut s'agir :
de la fascination des fées pour les bébés humains (dans le cas où les fées ne peuvent se reproduire entre elles);
du paiement d'une dette contractée par les parents ;
de simple malice de la part des fées.
Le changeling en lui-même peut être de différentes natures, qui varient au fil des contes. Il peut s'agir :
d'un enfant fée (dans le cas où le folklore admet la reproduction des fées) ;
d'une fée « âgée » ;
d'un simple bout de bois dont on a dissimulé la nature par le biais de magie féerique.
Les parents dont l'enfant était ainsi victime de substitution pouvaient reconnaître le changeling suivant différentes méthodes. Une coutume irlandaise veut par exemple qu'on puisse pousser un changeling à se dévoiler en piquant sa curiosité (par exemple, en faisant bouillir des coquilles d'œufs et ce dernier, tout étonné, écrira son âge et son origine). Dans certains villages anglais, les changelings étaient également réputés « brûler » comme du bois si on les mettait au feu — ce qui a conduit à des massacres d'enfants, probablement non désirés ou frappés de diverses tares physiques, sous le prétexte qu'ils auraient été des changelings et non des enfants humains.
Cette histoire folklorique est une incitation pour les mères, à toujours surveiller leur nouveau-né.
La fin du tome I évoque le massacre du Bloody Sunday (1887):
"Bloody Sunday" est le nom donnée à la dispersion violente par la police montée d'une manifestation pacifique d'ouvriers qui réclamaient une amélioration de leurs conditions de vie et qui protestaient contre la politique en Irlande, à Londres, sur Trafalgar Square le dimanche 13 novembre 1887. La manifestation était organisée par la Social Democratic Federation et l'Irish National League.
Causes
Après la défaite électorale de Gladstone en 1885, principalement due à sa politique irlandaise, le gouvernement tory fit voter divers Coercion Acts pour tenter de maintenir l'ordre en Irlande. Protester contre ces Coercion Acts, ainsi que contre la politique irlandaise en général du gouvernement Salisbury était un des objectifs de la manifestation du 13 novembre.
La crise économique qui avait commencé en 1873 faisait sentir ses effets, partout dans le Royaume-Uni et pas seulement en Irlande. Le chômage causa disettes, émigration et exode rural. Les manifestations ouvrières se multipliaient. Elles partaient souvent de l'East End ouvrier pour rejoindre Trafalgar Square, frontière symbolique avec le West End bourgeois. Les mouvements socialistes de la Social Democratic Federation d'Henry Hyndman ou de la Fabian Society, mais aussi les radicaux ou les libres-penseurs de la National Secular Society accompagnaient ces manifestations afin de diffuser leurs idées.
Agitation croissante
L'agitation sociale se faisait de plus en plus forte au Royaume-Uni en 1887, aussi bien à propos de la condition ouvrière que sur la question irlandaise. À partir du mois de janvier 1887, W. T. Stead publia dans la Pall Mall Gazette une série d'articles intitulée « Que faudrait-il faire en Irlande ? » où il suggérait le Home Rule.
Des meetings quotidiens défendant la liberté de parole et réclamant une amélioration de la condition ouvrière se déroulaient sur Trafalgar Square, lieu de manifestation populaire symbolique car à la frontière sociale entre l’East End et le West End de Londres. La Pall Mall Gazette de W. T. Stead se faisait régulièrement l'écho de ces meetings ainsi que de ce que le journal qualifiait de « violences policières ». L'affluence finit par bloquer une grande partie de la place. Le 8 novembre, celle-ci fut interdite au public par le chef de la police de Londres, Charles Warren. Les leaders socialistes et radicaux appelèrent malgré tout à un grand rassemblement pour le dimanche suivant, principalement pour protester contre les conditions d'incarcération de William O'Brien ainsi que contre l'exécution des anarchistes accusés du massacre de Haymarket Square à Chicago. Stead, dans ses colonnes appela à une participation massive, pour relever le défi lancé par Warren.
Le 13 novembre
Le dimanche 13 novembre 1887, plusieurs cortèges se dirigèrent vers Trafalgar Square depuis diverses directions. Sur Shaftesbury Avenue, la police chargea en distribuant des coups de matraques. Sur Trafalgar Square, les manifestants étaient encerclés par les forces de police. La dispersion violente de ce rassemblement pacifique par la police montée est depuis connue sous le nom de « Bloody Sunday ». Elle fit deux morts et cent-cinquante blessés. Il y eut aussi trois-cents arrestations... La police ne tenait pas à ce qu'une grande manifestation se déroulât. Elle avait essayé les fois précédentes de détourner les flots de manifestants, sans grand succès. Il devenait évident qu'elle agirait de façon plus forte voire attaquerait. Charles Bradlaugh de la National Secular Society conseilla à ses membres de ne pas venir ce jour-là. Mais, les autres groupes politiques furent présents. Autour de 10 000 personnes s'approchèrent, venant de diverses directions de Trafalgar Square. À leur tête, se trouvaient de grandes figures politiques de gauche comme Elizabeth Reynolds, John Burns, Annie Besant and Robert Cunninghame-Graham, George Bernard Shaw ou William Morris.
Ils étaient attendus par 2 000 policiers et 400 soldats qui chargèrent sur les hommes, femmes et enfants, faisant au moins trois morts et plus de 200 blessés (de nombreuses personnes ne se firent pas « officiellement » soigner dans les hôpitaux pour éviter d'être arrêtés). Les policiers et soldats avaient reçu l'ordre de ne pas tirer et de ne pas faire usage de leur sabre et baïonnette. Ils se contentèrent de leur matraque, d'où le bilan relativement bas. Burns et Cunninghame-Graham furent arrêtés (ils furent ensuite condamnés à six mois de prison). Annie Besant qui avait pourtant fait un discours et demandé à être arrêtée ne le fut pas.
Et merci à Wikipédia...!
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