mercredi 3 janvier 2024

 


L' IMPASSE DU TCHE

      Roman ?


Chap 1 Des cheveux dans mon café.


Avec Cuore, on était dans un des couloirs de l' école. A gauche comme à droite, des portes de classes. Il faisait quasi tout noir; mais à 3h30 du matin, fallait pas s' étonner ... Cuore tenait la p'tite lampe de poche, et moi je la suivais, vêtu de mon pijama "saumon fumé" de chez Aldi. Vous me direz, en pleine nuit c'est pas gênant, sauf qu' on croisait sans cesse des ados, et que je n'en reconnaissais aucun, comme d'habitude après quelques années. Ils ou elles circulaient donc dans le couloir, tout de sombre vêtus, l' éternel sac sur le dos, en chuchotant. Et ça m' énervait, ces chuchotements, c' était pas comme en temps normal, où ça piaille, ça jacasse, ça rit fort, et où ton angoisse de prof, c' était d' abord de ramener ce vacarme au "silence" - on peut rêver...

Mais je l' ai dit, Cuore et moi avancions dans un brouillard de chuchotements. Qui ne m'aidaient pas à me concentrer : dans quel local avais-je laissé mon f... recueil de textes ? J' en aurais besoin demain en 3eme heure, milliards; si j' l' avais pas, j'allais m'en sortir comment, moi ? Encore avec des photocopies de "dernière minute" ? Et j' en stressais davantage, de pas les trouver, ces f... textes ... Je tendis la main vers Cuore et ...

Et la bulle du rêve a fait pfuit. 

Nauséeux, en sueur, j' étais dans mon lit. J' ai comme d'habitude tenté de " contrôler ma respiration" pour " calmer mon rythme cardiaque", mais bon, c' était pas vraiment ça ... Réveillée par toute cette agitation, Tchè a sauté du lit sur le sol et est sortie de la chambre, me plantant là, seul de chez seul, parce que " la messe était dite", Cuore ne serait plus jamais là. " Toujours son ange sur mon épaule", m' avait dit Sarah dans son taxi... Ses paroles m'avaient touché, mais Cuore n' était plus que dans mes rêves, et ces rêves, par sa seule présence, ne tournaient jamais au cauchemar; le cauchemar, c'était de me réveiller sans elle.

Bon, fallait sortir du lit. Je m'assis, mes pieds touchèrent le sol, et je restai là, à r'garder ma tête tourner, ou plutôt c' était la chambre qui tournait, " hypertension chronique", bon, ça tournait de moins en moins, j'allai pouvoir me dresser sur mes guibolles sans risquer un billet de parterre, sortir de la chambre à la suite de Tchè et aller me préparer le premier café de la journée, " Allez, mauvaise troupe", toussa ...


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire