A faire :
- Bong Joon-ho : 2003 : Memories of Murder (살인의 추억)
2006 : The Host (괴물)
2009 : Mother (마더)
2013 : Snowpiercer, le Transperceneige (설국열차)
2017 : Okja (옥자)
2019 : Parasite (기생충)10
- John Carpenter
- Tsui Hark
-
( ...)situer une production dans l'ensemble du paysage médiatique suppose la mise en œuvre d'un grand nombre de critères plus ou moins hétérogènes. Ainsi, on repère un film comme fantastique à de nombreux indices, principalement le récit raconté, mais aussi à d'autres éléments de mise en scène comme l'utilisation de la couleur ou des lumières (« inquiétantes »), à certains clichés ou stéréotypes (comme la simple évocation par un comparse de revenants ou de lieux hantés) ou encore au style de l'affiche. En outre, l'identification peut être multiple et se référer à plusieurs catégories qui se recouvrent sans cependant s'emboîter (comme l'est une taxinomie scientifique qui classe les animaux en espèces, formant des genres, puis des familles, des ordres, etc.) : Sleepy Hollow par exemple sera considéré comme un film de fiction mais aussi comme un conte fantastique (qui pourrait se présenter sous forme de roman ou de bande dessinée) ou encore comme une œuvre de Tim Burton (si on la situe dans la carrière de ce cinéaste) ou enfin comme une réalisation post-moderne (dans une perspective esthétique), c'est-à-dire que ce film appartient à des ensembles relativement hétérogènes et en principe non dénombrables… L'attribution d'une production à l'une ou l'autre catégorie dépend donc des compétences culturelles du spectateur capable de convoquer un plus ou moins grand nombre de « genres » médiatiques.
Un des apports les plus intéressants de Ricoeur est sans conteste celui du concept de « monde de la fiction ». En distinguant ce dernier du monde du lecteur, Ricoeur parvient à démontrer toute la complexité qui entoure le problème de la configuration du temps par le récit. Il est bien important de noter qu’ici, la fiction n’est pas opposée au réel, mais constitue bel et bien une expérience temporelle alternative, qui permet au lecteur, dans la Mimésis 3, de refigurer sa propre expérience du temps grâce au récit.
Il est à noter que, pour Ricoeur, la notion de "récit" s'applique non seulement aux oeuvres "littéraires"; Ricoeur définit d’abord le récit dans son sens le plus large et englobant, c’est-à-dire comme tout acte de parole ou d’écriture opérant une forme de configuration temporelle. Il peut contenir à la fois le roman, le théâtre, la poésie, le film, mais aussi l’histoire ( !!!) et les conversations.
En effet, le travail de Ricoeur n’analyse pas l’acte mimétique en lui-même ni à travers ses manifestations textuelles ou plus proprement littéraires, mais l’aborde principalement dans une optique plus vaste (la définition du récit donnée plus haut en fait foi) ainsi que dans ses relations avec l’histoire. La portion de l’ouvrage dans laquelle Ricoeur examine les liens entre l’histoire et le récit possède également une teneur épistémologique, étant donné que Ricoeur y examine l’autorité scientifique conférée par les historiens aux récits des événements historiques.
La lecture est au centre de la troisième et dernière partie de Temps et Récit. Comme l’affirme Ricoeur, c’est grâce à elle que la littérature « retourne à la vie ». (149) Ce retour à la vie doit, étrangement, être lu dans son sens le plus littéral. En effet, il ne s’agit pas ici d’interroger les mécanismes d’une quelconque similitude du récit de fiction et de l’existence réelle, mais bien de voir comment, grâce à la lecture, la mimésis (telle que la définit Ricoeur) atteint son apogée.
L’acte de lecture constitue le troisième et dernier mouvement de la mise en intrigue, soit celui de la refiguration de l’expérience temporelle. Ricoeur affirme ainsi qu’au final, « le moment où la littérature atteint son efficience la plus haute est peut-être celui où elle met le lecteur dans la situation de recevoir une solution pour laquelle il doit lui-même trouver des questions appropriées, celles qui constituent le problème esthétique et moral posé par l’œuvre. » À partir de là, est-on tenté d’ajouter, le lecteur peut contribuer à refigurer l’expérience proposée par le texte, et, du même coup, à clore le processus mimétique propre au récit de fiction.
Sur Ricoeur et l' Histoire : "Pour Ricœur, la méthode en histoire est en rupture avec celle des sciences de la nature. Nous n’accédons à l’histoire que par l’écriture de l’historien ; l’histoire repose sur les traces et il n’y a pas qu’une trace, il y en a une multitude et donc l’accès à la vérité historique suppose de faire le choix entre les traces plus significatives et des traces moins importantes. Qu’est-ce qui guide ce travail de sélection ? C’est la subjectivité de l’historien. C’est pourquoi la vérité historique est toujours fruit de la composition de l’homme (l’historien) dans son effort d’interpréter les faits. Dès lors, la finalité éthique de l’histoire sera d’aider le lecteur à penser par lui-même, à se frayer de nouveaux chemins. Par l’expression « dignité d’objectivité », Ricœur entend affirmer que l’objectivité est une qualité morale essentielle car elle permet de dépasser l’ignorance, les préjugés et les apparences pour inscrire les hommes dans un monde commun. Grâce à l’effort de maintenir l’objectivité, les hommes pourront désormais se comprendre et s’accorder. Et pourtant nous savons que tout ce qui est humain ne se laisse pas englober, ça échappe à toute tendance de totalisation et garde une marge d’incertitude et d’imprévisibilité. Comment combler cette distance ? C’est la subjectivité de l’historien dans son effort d’interprétation qui fera jaillir l’objectivité de l’histoire."( Barthélemy Minani)
L' IMPASSE DU TCHE
Roman ?
Chap 1 Des cheveux dans mon café.
Avec Cuore, on était dans un des couloirs de l' école. A gauche comme à droite, des portes de classes. Il faisait quasi tout noir; mais à 3h30 du matin, fallait pas s' étonner ... Cuore tenait la p'tite lampe de poche, et moi je la suivais, vêtu de mon pijama "saumon fumé" de chez Aldi. Vous me direz, en pleine nuit c'est pas gênant, sauf qu' on croisait sans cesse des ados, et que je n'en reconnaissais aucun, comme d'habitude après quelques années. Ils ou elles circulaient donc dans le couloir, tout de sombre vêtus, l' éternel sac sur le dos, en chuchotant. Et ça m' énervait, ces chuchotements, c' était pas comme en temps normal, où ça piaille, ça jacasse, ça rit fort, et où ton angoisse de prof, c' était d' abord de ramener ce vacarme au "silence" - on peut rêver...
Mais je l' ai dit, Cuore et moi avancions dans un brouillard de chuchotements. Qui ne m'aidaient pas à me concentrer : dans quel local avais-je laissé mon f... recueil de textes ? J' en aurais besoin demain en 3eme heure, milliards; si j' l' avais pas, j'allais m'en sortir comment, moi ? Encore avec des photocopies de "dernière minute" ? Et j' en stressais davantage, de pas les trouver, ces f... textes ... Je tendis la main vers Cuore et ...
Et la bulle du rêve a fait pfuit.
Nauséeux, en sueur, j' étais dans mon lit. J' ai comme d'habitude tenté de " contrôler ma respiration" pour " calmer mon rythme cardiaque", mais bon, c' était pas vraiment ça ... Réveillée par toute cette agitation, Tchè a sauté du lit sur le sol et est sortie de la chambre, me plantant là, seul de chez seul, parce que " la messe était dite", Cuore ne serait plus jamais là. " Toujours son ange sur mon épaule", m' avait dit Sarah dans son taxi... Ses paroles m'avaient touché, mais Cuore n' était plus que dans mes rêves, et ces rêves, par sa seule présence, ne tournaient jamais au cauchemar; le cauchemar, c'était de me réveiller sans elle.
Bon, fallait sortir du lit. Je m'assis, mes pieds touchèrent le sol, et je restai là, à r'garder ma tête tourner, ou plutôt c' était la chambre qui tournait, " hypertension chronique", bon, ça tournait de moins en moins, j'allai pouvoir me dresser sur mes guibolles sans risquer un billet de parterre, sortir de la chambre à la suite de Tchè et aller me préparer le premier café de la journée, " Allez, mauvaise troupe", toussa ...