mercredi 8 mai 2013

Extension du domaine de la critique (1)

 Nous ne couperons pas à une réelle extension des démarches d'analyse, au moins de réflexion, suite aux changements "culturels"/cognitifs (y compris ds le domaine "naïf" des "loisirs") produits par la multiplication des textes numériques (sms, tweets, docs "facebook", blogs, docs sur "youtube", nouveaux supports d'infos type "Médiapart"...)...

Ces changements ( et donc ces nécessaires analyses et réflexions!!) concernent les supports mais aussi les textes eux-mêmes, ds leur production, leur "forme textuelle" ( que deviennent les "genres litt.? Les "types de textes"??) , leur diffusion, leur lecture, leur rapport au "monde réel"...

 Pour mesurer un peu l'ampleur de l'affaire, voici un doc de J C Noyer ( et c'est dur comme une coquille de noix...)
Y a du pain sur la planche à gamberge...


"(...) Nous voudrions  attirer l'attention sur un certain nombre de problèmes qui nous paraissent cruciaux pour le continent "Histoire" (...)

Parmi ces problèmes une partie a trait à l'utilisation des nouvelles technologies elles-mêmes, à la compréhension voire la maîtrise du mouvement de création des outils qui se développent çà et là (...)
 Comment s'approprier ses outils, susciter leur développement, participer à leur création?

Des langages de programmation aux méthodes d'analyse des données numérisées en passant par l'exploitation des nouveaux modes de visualisation / modélisation voire des espaces virtuels, ainsi que par la création de bases de données "ad hoc" ; la liste est longue des axes de recherches et des logiques d'appropriation de ces outils, de ces techné intellectuelles. L'analyse du procès de travail intellectuel sous ses diverses formes est donc en train de se faire. Au passage une anthropologie historique de ces technologies est à développer d'urgence.

Une autre part touche aux diverses manières dont les Agencements Collectifs d'Énonciation [1] qui écrivent et réécrivent "Les Histoires" (et ce, quels que soient leurs procédures de légitimation, les instances d'appel qui les fondent, les hiérarchisent, les crédibilisent) sont conduits à penser le mouvement d'altération / création des concepts fondateurs, des mythologies et des croyances liées au désir qu'il y ait quelque chose comme de "L'Histoire", au fait que l'on raconte quoi qu'il arrive des "Histoires" ( ça, c'est bibi qui surligne!)  ; et ce, dans le contexte du déploiement des réseaux de communications, de la numérisation des signes, des données, de l'apparition de nouveaux types de dispositifs cognitifs, de nouveaux modes de représentations des savoirs, d'écritures.                

Qu'en est-il des temps de l'Histoire et de l'histoire du Temps à l'heure de la révolution numérique?

Qu'en est-il de l'événementialité
de l'événement aujourd'hui sous des conditions anthropologiques bouleversées, sous les contraintes imposées du temps réel, de sa vaine prétention à vouloir conjurer les puissances infinies d'altérité du Temps ? 

Comment l'Histoire est-elle en mesure de prendre en compte ces nouvelles médiations d'ordre anthropologiques technétroniques / numériques, constitutives des multiples "conduites et allures du temps"  ? 
Comment aller au-delà du bouleversement introduit par les appareils techno-télé-médiatiques, par les nouveaux rythmes de l'information et de la communication, par les nouveaux rapports de vitesse et de lenteur, et donc par conséquent, par les nouveaux modes d'appropriation qu'ils engendrent, par la nouvelle structure de l'événement, sa "spectralité",   qu'ils dégagent  ?
               

Comment la Narration est-elle affectée?
Comment l'invention de l'Histoire est-elle impliquée, convoquée dans le processus sans fin de réécriture et de décryptage des hiéroglyphes sociaux et des sémiogryphes anthropologiques ... ? [4]

Il n'est en effet de récits, d'intrigues qui ne soient fondés
- sur des modes d'écritures,
- sur des dispositifs de transmission,
- sur des dispositifs de propagation, de traduction spécifiques.

Allons plus loin. Il n'y a pas de récits, d'intrigues et de récits ou d'intrigues sur les récits et les intrigues sans la grande machinerie des supports et des langages, des modes d'inscription et des techniques de déchiffrement et d'interprétation, sans les agencements toujours plus complexes qui constituent les mémoires du monde comme diagrammes mouvants et troués, et l'Éternité comme oubli actif du temps..
               
Dans quelle mesure les nouvelles technologies intellectuelles nous permettent-elles de prendre en compte et de traiter effectivement d'Agencements Collectifs d'Énonciation inventant (???!??)  le réel dans ce qu'ils inscrivent, marquent, indiquent, dans ce qu'ils écrivent, lisent etc... ?

Encore une fois, comment la numérisation des signes et de la pensée nous permet-elle d'envisager la prise en compte du déchiffrement des temps des Textes et des Textes dans le temps ?(...)"



" Ah que!!!"
A+ Bv))

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