Car, selon Ricoeur, « nous n’avons aucune idée de ce que serait une culture où l’on ne saurait plus ce que signifie raconter » ...
Pour Ricoeur, la " mise en intrigue" se déroule en 3 phases :
1) Préfiguration :
2) Configuration :
3) Refiguration : la façon dont le lecteur configure les éléments du récit, tout en tâchant de déceler les conditions d’une « bonne lecture » et d’une « bonne distance » par rapport à l’oeuvre.
Ricoeur affirme qu’au final, « le moment où la littérature atteint son efficience la plus haute est peut-être celui où elle met le lecteur dans la situation de recevoir une solution pour laquelle il doit lui-même trouver des questions appropriées, celles qui constituent le problème esthétique et moral posé par l’œuvre. »
À partir de là, est-on tenté d’ajouter, le lecteur peut contribuer à refigurer l’expérience proposée par le texte, et, du même coup, à clore le processus mimétique propre au récit de fiction.
En effet, le récit propose au lecteur certaines « pistes de refiguration » grâce à ce que Ricoeur (suivant Michel Charles) identifie comme étant sa rhétorique. En d’autres termes, la refiguration du récit par le lecteur dépend fortement des stratégies narratives mises en place au sein de ce même récit.
Le lecteur, dans une certaine mesure, n’est pas libre de refigurer à sa guise : il doit faire avec les éléments présents dans le récit.
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