L' épisode 10 de la saison 4 du " Bureau.." est une merveille d' intelligence narrative ( confirmant ainsi tt c' ke la série doit aux gds maîtres de l" Espionnach' " : Greene, Ambler, Le Carré, Littell, le Dumas de " Joseph Balsamo", ...).
L' ultime séquence de cet épisode flirte pourtant avec le pathétique, révélant à quel point toute la série joue aussi, malignement donc diaboliquement, avec nos affects ( bin oui, c' est Malotru-Kasso ' - ou l' inverse ? - ki tir' les ficelles ) ... C'est donc cette dernière séquence ki fait entrer la série ds le grandiose, voire le sublime. En cela, le Maitre de Marguerite, subliminal et omniprésent, c' est bien sûr, Conrad.
Les féminicides touchent les femmes issues de tous les continents. Si l’on compare le nombre de féminicides par région du monde, on observe que l’Asie arrive en tête avec 20 000 femmes assassinées en 2017, devant l’Afrique (19 000), le continent américain (8 000), l’Europe (3 000), et l’Océanie (300). Néanmoins, avec un taux d’homicides conjugaux/familiaux de 3,1 pour 100 000 femmes, l’Afrique est la région où les femmes ont le plus de risques de se faire tuer par un partenaire intime ou un membre de la famille. L’Europe est, quant à elle, le continent où le risque est le plus faible (0,7 pour 100 000 femmes), bien après le continent américain (1,6), l’Océanie (1,3) ou encore l’Asie (0,9).
À l’échelle européenne, c’est l’Allemagne qui compte le plus de victimes tuées par un conjoint ou ex-conjoint. En effet, selon le dernier rapport de l’Eurostat, l’Allemagne compte 189 femmes tuées en 2017. Derrière elle, la France avec 123 meurtres, puis la Roumanie (83), le Royaume-Uni (70), l’Italie (65), et l’Espagne (54). Il n’est pas anodin de rappeler que le 22 novembre dernier le collectif français, “Féminicides par compagnons ou ex” a annoncé le décès d’une 137e femme, depuis le 1er janvier 2019.
En Amérique Latine, c’est le Mexique qui semble être en tête de liste. Depuis le début de l’année, 369 femmes ont été tuées, selon les données enregistrées parle secrétariat exécutif du système de sécurité publique national mexicain. Malgré ces chiffres, il faut rester attentif à la situation au Brésil. En effet, “selon les informations accessibles au public, 126 meurtres de femmes et 67 tentatives d'assassinat fondées sur le sexe ont été rapportées à ce jour en 2019. Ces rapports font référence à des cas enregistrés dans 159 villes du pays, réparties dans 26 États du Brésil (...). Selon les médias, dans l'État de Rio de Janeiro, 300 femmes sont assassinées en moyenne chaque année et dans l'État de São Paulo seulement, de janvier à novembre dernier, 377 femmes ont été assassinées”, indique un communiqué(5) de l’Organisation des États Américains (OEA).
En Asie, la Chine et l’Inde ont la triste réputation d’être les auteurs de nombreux meurtres de petites filles à la naissance. En Afrique, le Sénégal est considéré comme le pays le plus dangereux pour les femmes avec un taux de 87 % de victimes. Cependant, “au moins trois femmes meurent chaque jour sous les coups de leur mari, selon les dernières statistiques, qui montrent que les violences sexistes ont atteint des proportions catastrophiques” en Afrique du Sud, selon le quotidien de Johannesburg, The Citizen(6). Le manque d’études sur les situations en Asie, en Afrique et en Océanie, ne nous permet pas de donner plus de chiffres.
UN LONG CHEMIN VERS LA RECONNAISSANCE
Malgré cette situation alarmante, les féminicides peinent à être reconnus juridiquement dans le monde entier. Et ce, malgré l’éventail de programmes mis en place, parles organismes et associations, pour éliminer les violences faites aux femmes.
La première reconnaissance juridique s’est faite en Amérique Latine, en 1994. Étant la région du monde où il a été enregistré le plus grand nombre de féminicides de tous les temps - plus de 26 200 femmes tuées au Mexique entre 2000 et 2014, par exemple - l’Amérique Latine a dû lancer, le premier instrument juridique régional contre les violences faites aux femmes. Il s’agit de la Convention interaméricaine sur la prévention, la sanction et l’élimination de la violence contre la femme(7) - ou Convention de Belém do Para - rédigée le 9 juin 1994 et adopté le 6 septembre 1994. L’objectif de cette convention est de combattre et de condamner tous les types de violences à l’égard des femmes. Parmi les 34 pays signataires(8), figurent le Brésil et le Mexique, qui malgré cette convention enregistrent les plus grands taux de féminicides d’Amérique Latine.
En Europe, le mouvement est plus timide. Seule l’Espagne se positionne comme pionnière de la lutte contre les violences faites aux femmes. La cause : la grande répercussion du féminicide d’Ana Orantes, en 1997, qui a complètement bouleversé l’opinion publique. Sur une chaîne locale espagnole, cette sexagénaire se confie sur les violences conjugales dont elle a été victime pendant plus de 40 ans. Moins de deux semaines après ces aveux, l’Espagne apprend qu’Ana Orantes est brûlée vive par son mari. Face à cette tragédie, le gouvernement espagnol décide de restructurer son Code pénal de manière à mieux protéger les femmes. À présent, une femme victime de violences peut bénéficier d’une assistance psychologique et juridique gratuite. Elle peut également demander à ce que sa situation soit jugée rapidement par un tribunal entièrement spécialisé sur la question. Si l’accusé souhaite trouver un accord, il effectuera alors des travaux d’intérêt général et sera interdit d’approcher la victime pendant six mois. Si l’accusé nie les faits ou ne veut pas trouver d’accord, il sera sûrement amené à effectuer une peine de prison.
Dans quels pays du monde ne fait-il pas bon vivre quand on est une femme ? La fondation Thomson Reuters vient de publier un classement s’appuyant sur une étude menée auprès de 500 experts internationaux. L’Inde arrive en tête de ce triste bilan.
La question des violences faites aux femmes reste au cœur de l’actualité depuis l’affaire du producteur américain Harvey Weinstein, accusé de harcèlement sexuel et de viols par plusieurs dizaines de femmes. C’est dans ce contexte que la fondation Thomson Reuters, vient de publier une nouvelle enquête qui classe les pays du monde les plus dangereux pour les femmes. Près de 500 experts de cette problématique (ONG, personnel médical, universitaires, parlementaires…), ont été interrogés sur quatre aspects : les violences sexuelles, l’accès aux soins, les pratiques culturelles et les opportunités économiques (accès l’éducation, à la propriété, droit à un compte bancaire…).
1. Inde
L’Inde a été classée comme le pays le plus dangereux au monde pour les femmes, selon le sondage réalisé par la Fondation Thomson Reuters auprès de 500 experts répartis dans le monde entier. L’étude révèle que c’est le pays où le risque de violences sexuelles est le plus élevé ainsi que le risque pour une femme, d’être exploitée comme une esclave pour exécuter un travail forcé.
Certaines femmes alertent l’opinion publique internationale sur les maltraitances que subissent les femmes en Inde. (Photo : Adnan Abidi/Reuters)
En 2011, lors du dernier sondage de la Fondation, l’Inde était quatrième derrière l’Afghanistan, la République Démocratique du Congo et le Pakistan. Cette année, l’Inde s’est également classée au premier rang pour les attaques liées aux traditions culturelles, notamment les attaques à l’acide, les mutilations génitales féminines et les mariages forcés de mineures.
Les données gouvernementales montrent qu’entre 2007 et 2016, toutes les heures, quatre cas de viol sont signalés. Depuis le tollé national provoqué, il y a cinq ans, par le viol collectif et l’assassinat d’une jeune étudiante, dans un bus, le pays a fait de la lutte contre les violences faites aux femmes, une priorité nationale. Mais les experts sondés estiment qu’il reste bien du pain sur la planche.
2. Afghanistan
Les femmes afghanes ont toujours l’obligation de porter le voile intégral. (Photo : AFP)
Le pays se classe au septième rang mondial concernant les violences sexuelles. Et l’enquête révèle que les femmes afghanes ont le pire accès aux soins de santé au monde. C’est également le pays où elles subissent le plus d’agressions, de harcèlements, de violences physiques et verbales. Une grande partie du pays est encore sous le contrôle des talibans après dix-sept ans de conflit.
3. Syrie
En Syrie, sept années de guerre civile ont meurtri le pays et les femmes, très souvent victimes de viol, comme arme de guerre. (Photo : George Ourfalian / AFP)
Le pays vit sa septième année de guerre civile. La violence, et notamment le viol sont des armes de guerre. Les femmes les subissent quotidiennement. Les ONG constatent que les mariages forcés de mineures augmentent, tout comme les violences conjugales. Autre constat inquiétant : de plus en plus de femmes perdent la vie durant leur grossesse.
4. La Somalie
En Somalie, les femmes sont victimes de lapidations, mariages forcés… (Photo : AFP)
Alors que la Somalie se classe au 10e rang pour les violences sexuelles, elle se classe en troisième position pour les formes de représailles en lien avec les traditions culturelles. Cela inclut la lapidation, le mariage d’enfants et les attaques à l’acide comme forme de punitions. Les Somaliennes ont subi plus de deux décennies de guerre qui ont alimenté la culture de la violence à leur encontre.
5. L’Arabie Saoudite
Les femmes saoudiennes n’ont obtenu le droit de conduire que depuis quelques jours. (Photo : Reuters)
Alors que la violence sexuelle à l’égard des femmes est faible en Arabie Saoudite, le critère des discriminations classe le pays au deuxième rang mondial. Il s’agit notamment de droits fondamentaux limités, tels que la discrimination dans l’emploi, la capacité de gagner sa vie pour une femme et le manque d’accès à l’éducation. Les Saoudiennes viennent d’obtenir le droit de conduire une voiture dimanche dernier seulement…
6. Pakistan
Au Pakistan, les femmes sont tenues à l’écart et sont souvent maltraitées. (Photo : EPA)
Il y a sept ans, le Pakistan se classait parmi les cinq premiers de l’enquête. Malgré des résultats légèrement meilleurs cette année, il s’est classé au quatrième rang mondial pour les discriminations et les traditions culturelles, ce qui inclut l’incapacité des femmes à gagner leur vie et la maltraitance physique ou la malnutrition comme forme de punitions.
7. République Démocratique du Congo
Les femmes sont des proies dès leur plus jeune âge en République Démocratique du Congo. (Photo : AFP)
La nation centrafricaine se classe deuxième derrière l’Inde comme pays le plus dangereux au monde pour la violence sexuelle. Cela inclut le viol comme arme de guerre, le manque d’accès à la justice dans les affaires de viol et la coercition sexuelle comme forme de corruption. Ce pays riche en minerais est régulièrement confronté à de vives tensions et de nombreuses exactions. Les femmes sont les premières à les subir et dès leur plus jeune âge.
8. Yémen
Au Yémen, l’accès aux soins pour les femmes est très compliqué. (Photo : Khaled Abdullah / Reuters)
Le Yémen est l’un des pays les plus pauvres du monde arabe. Il a été dévasté par une guerre civile de trois ans. La crise a entraîné une guerre continue entre les Houthis et une coalition dirigée par les Saoudiens. Le pays se classe au quatrième rang mondial pour la violence non sexuelle et au quatrième rang pour les soins de santé offerts aux femmes.
9. Nigeria
Au Nigeria, les femmes sont victimes d’esclavage. (Photo : AFP)
Le pays africain est le quatrième pays le plus touché par la traite des êtres humains, derrière l’Inde et la Libye. Servitude domestique, travail forcé, esclavagisme sexuel sont une triste réalité de ce que subissent les femmes sur place, dénoncent les ONG.
10. Les États-Unis
La parole des femmes américaines s’est libérée depuis le mouvement #MeToo et a mis en lumière le sexisme dont elles sont victimes. (Photo : Lucy Nicholson / Reuters)
C’est la surprise de ce classement : la dixième place occupée par les États-Unis. Le mouvement #MeToo depuis l’affaire Wenstein a permis à de nombreuses femmes de faire entendre leur parole dans ce pays et de faire savoir qu’elles avaient été victimes de harcèlements et d’agressions sexuels. Les mentalités, comme en France et dans d’autres pays européens, doivent encore évoluer pour parvenir à une réelle égalité entre hommes et femmes
Chaque année, 12 millions de mineures sont mariées de force dans le monde
Malgré une baisse mondiale non négligeable des mariages d'enfants, des filles de plus en plus jeunes continuent d'être unies à des hommes plus âgés, dans des pays où les contextes religieux et traditionnels l'emportent sur la loi. Ces unions ont des conséquences néfastes sur la santé physique et mentale de ces femmes-enfants.
Au Niger, 76% des jeunes filles sont mariées avant leurs 18 ans. (Photo d'illustration)LUIS TATO/AFP
C'est un phénomène mondial. Chaque année, 12 millions de jeunes filles mineures sont unies à des hommes qu'elles ne connaissent parfois pas. Ce mercredi, l'Unicef a condamné le mariage d'une jeune fille malaisienne de 15 ans à un homme de 44 ans. Alors que ce pays musulman est sous pression pour mettre fin à ces unions précoces, ce mariage a été rendu possible grâce à l'autorisation d'un tribunal islamique dans l'État rural et conservateur de Kelatan.
C'est en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud que la pratique du mariage précoce des filles est la plus répandue d'après l'Unicef. Selon les régions, les mariages à la puberté voire bien avant sont très fréquents. «Il n'y a aucune limite d'âge. Il arrive que des enfants de 6 ans soient mariées. L'homme que la jeune fille épouse peut avoir seulement deux ans de plus qu'elle comme 20 ou 30 ans de plus», explique au Figaro Lakshmi Sundaram, directrice de l'association «Girls not Brides» (Filles pas épouses). Dans certains cas, elles sont promises à la naissance à un garçon puis se marient très tôt sans toutefois vivre avec leur mari.
Pourtant, la plupart des pays ont instauré un âge minimum dans leur loi. «Il y a toujours un moyen de la contourner», déplore Lakshmi Sundaram. L'approbation d'un juge permet souvent de passer outre et de procéder à un mariage un ou deux ans avant l'âge minimum fixé. «Le contexte religieux et traditionnel prend également souvent le pas sur le contexte officiel. Généralement, si un conseil religieux donne son accord, le mariage sera accepté aux yeux de la loi et de la société», détaille la directrice de Girls not Brides. D'autant plus que «si les autorités jugent que cette loi n'est pas importante, elles ne feront rien pour assurer sa mise en place».
En juin déjà, le mariage d'une fille thaïlandaise de 11 ans issue d'une famille pauvre avec un riche négociant de caoutchouc de 41 ans, également originaire de l'État de Kelatan, avait déclenché une vague de protestations.
Pour certains parents, il s'agit d'une «bulle de sécurité»
Le mariage des enfants a toujours été lié à l'inégalité des genres. «Les familles et les communautés jugent que les filles sont moins importantes, qu'elles sont incapables, moins prisées.» Mais le nombre de ces mariages est en nette augmentation au sein des populations qui souffrent de pauvreté, de conflits, de problèmes humanitaires ou encore d'un manque d'accès à l'éducation. «C'est souvent le cas dans les camps de réfugiés au Liban après une crise migratoire ou encore après une forte inondation au Bangladesh.» Certaines jeunes filles, habituées à voir les femmes de leur entourage épouser très jeunes des hommes plus âgés, se persuadent que «c'est [leur] destin».
«Les parents voient le mariage de leur fille comme une bulle de sécurité», admet Lakshmi Sundaram. «Ils aiment leur enfant et veulent faire au mieux. Dans une société où toutes les jeunes filles sont mariées à 14 ans, ils pensent qu'en mariant leur fille ils la protégeront. Mais ils n'envisagent pas une seconde les violences qu'elle pourrait subir dans le cadre de cette union.»
Isolement et santé en danger
Une fois mariées, les jeunes filles ne se rendent généralement plus à l'école, «les responsabilités du foyer paraissent plus importantes». Ces femmes-enfants se retrouvent totalement isolées. «Puisque les filles mariées sont en situation d'isolement elles ne peuvent en parler avec celles qui ne se sont pas encore unies à un homme.» Pour ces dernières, l'idée d'une union leur paraît romantique, mais elles ignorent la réalité du mariage.
Ces unions précoces ont de réels impacts sur la santé de la femme. Elles qui ne supposent parfois pas l'existence de moyens de contraception, tombent très rapidement enceintes. «Ces grossesses prématurées élèvent les taux de mortalité maternelle et infantile», estime l'Unicef. Par ailleurs, les adolescentes sont plus vulnérables aux infections sexuellement transmissibles, y compris le SIDA.
Leur santé physique est en danger mais également leur santé mentale. «Il n'y a pas de recherches officielles à ce sujet mais lorsqu'on se déplace dans les communautés par exemple, on nous parle parfois de jeunes filles qui souffrent de grosses dépressions et qui ont même tenté de se suicider», ajoute la directrice de Girls not Brides. Il est pourtant presque impossible pour ces femmes-enfants d'échapper à leur union. Celles qui refusent de se marier ou qui choisissent leur futur conjoint contre la volonté de leurs parents sont punies, voire deviennent les victimes de «crimes d'honneur» commis par leur famille, affirme l'Unicef.
En dix ans, 25 millions de mariages évités
Lorsque les associations se rendent dans les communautés et que «les jeunes filles apprennent que d'autres avant elles se sont mariées plus tard et ont étudié, elles comprennent qu'une autre réalité est possible», raconte Lakshmi Sundaram.
D'après l'Unicef, 25 millions de mariages d'enfants ont pu être évités au cours de la dernière décennie. Une amélioration considérable notamment grâce à une baisse des mariages précoces en Asie du Sud. Les gouvernements ou une partie de la société ont reconnu que le mariage des enfants pouvait être néfaste. C'est le cas en Inde et en Éthiopie. Dans certaines communautés, «les ‘chefs' ont décidé de ne plus accepter les mariages précoces». Les cas de mariages arrangés sont davantage dénoncés par les proches, l'enfant lui-même ou encore un professeur.
Cependant, l'Unicef rappelle que le problème est loin d'être résolu et que «plus de 150 millions de filles sont susceptibles d'être mariées d'ici à 2030». Actuellement, les taux de mariages d'enfants restent très élevés notamment au Niger où 76% des filles ont été mariées avant l'âge de 18 ans et 28% avant l'âge de 15 ans. En Asie, 58% des jeunes filles ont été mariées avant leurs 18 ans et 22% avant leurs 15 ans.